Vous êtes-vous déjà demandé à partir de quels matériaux était conçu un gilet pare-balles ? Si la réponse est oui, alors vous êtes au bon endroit.
Dans cet article, nous vous révélons les secrets de fabrication des gilets pare-balles : comment sont-ils créés et quels matériaux les rendent si résistants.
En résumé, nous verrons dans cet article :
- Le mode de fonctionnement d'un gilet pare-balles
- La conception d’un gilet balistique
- Les différents matériaux qui peuvent composer un gilet pare-balles
1. Qu'est-ce qu'un gilet pare-balles ?
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, son rôle n'est pas de stopper la balle de manière directe comme on pourrait le voir dans un film de James Bond...
Son objectif est plutôt d'absorber l'énergie cinétique de l'impact et de la répartir uniformément sur toute sa surface.
Un processus sophistiqué qui repose sur plusieurs couches de protection, chacune ayant un rôle crucial dans la sécurité de son porteur.
Un gilet pare-balles se compose principalement de deux éléments clés :
- La housse balistique : Cette première ligne de défense est la première à entrer en contact avec la balle lors de l'impact. À travers ses multiples couches, elle commence à ralentir sa progression, jouant ainsi un rôle essentiel dans la dissipation de l'énergie cinétique.
- Les plaques pare-balles : Positionnées stratégiquement à l'avant et à l'arrière du gilet, ces plaques constituent un bouclier vital entre la balle et le corps. Fabriquées à partir de matériaux robustes tels que l'acier ou le titane, elles sont conçues pour arrêter la balle et disperser son énergie sur toute la surface du gilet.
En complément, une deuxième couche de protection, couramment nommé anti-trauma, composée de matériaux comme le Kevlar®, le polyéthylène ou le nylon balistique joue un rôle tout aussi crucial. Cette couche absorbe l'énergie de l'impact, dévie la trajectoire de la balle et minimise les dommages corporels en cas de choc.
2. Comment fabriquer un gilet pare-balles ?
L'action centrale de cette fabrication implique la superposition de couches de fibres. Ces fibres, telles que le Kevlar®, le polyéthylène à poids moléculaire ultra haut ou le nylon balistique, sont essentielles pour assurer la résistance du gilet.
Il est crucial de comprendre que la résistance d'un gilet ne dépend pas d'une seule couche de fibres, mais de la superposition de plusieurs couches. Une seule couche serait inefficace face à l'impact d'une balle. Cependant, en superposant 20 à 50 couches de ces fibres, on crée un bouclier ultra-résistant capable de disperser l'énergie cinétique de la balle et de l'écraser, évitant ainsi qu'elle ne pénètre le corps de la victime.
En complément de ces couches de fibres, les gilets pare-balles peuvent également intégrer des plaques balistiques. Ces plaques, fabriquées à partir de matériaux tels que l'acier avancé à très haute résistance (AHSS) ou le titane, sont placées en amont des couches de fibres. Elles sont conçues pour arrêter totalement les balles des armes les plus puissantes.
La résistance d'un gilet pare-balles varie selon les matériaux utilisés et sa conception, et est régulée par des normes établies par le NIJ (National Institute of Justice). Nous plongerons maintenant dans la composition détaillée de ces gilets pare-balles.
3. Avec quels matériaux fabrique-t-on un gilet pare-balles ?
La housse du gilet pare-balles :
Le gilet lui-même, souvent considéré comme une simple enveloppe pour les plaques balistiques, joue un rôle essentiel dans votre protection.
Sa construction repose sur une superposition de couches de matériaux tels que les aramides (Kevlar®, GoldFlex®, Twaron®), le polyéthylène à poids moléculaire à haute densité (Dyneema®, Spectra®) ou encore le nylon balistique.
Ces matériaux se distinguent par leur légèreté, leur malléabilité et leur capacité à offrir une résistance exceptionnelle lorsqu'ils sont tissés en mailles serrées et superposées.
Les plaques balistiques :
Les gilets pare-balles intègrent généralement des poches destinées à accueillir des inserts, ou plaques balistiques, positionnées à l'avant, à l'arrière et parfois sur les côtés.
Ces plaques peuvent être souples, fabriquées uniquement en aramides ou en polyéthylène, ou rigides (acier balistique).
Les plaques rigides se composent généralement de deux parties :
- Une plaque avant robuste en acier ou en titane, conçue pour arrêter totalement les projectiles
- Une plaque anti-trauma positionnée en amont de la plaque balistique, réalisée en aramides ou en polyéthylène, chargée d'absorber le choc de l'impact pour protéger le porteur du gilet pare-balles.
Décortiquons à présent les différents matériaux utilisés dans la fabrication des gilets pare-balles :
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Para-aramides balistiques : Kevlar®, GoldFlex®, Twaron®. Ces matériaux offrent des performances remarquables contre les armes modernes lorsqu'ils sont tissés en mailles serrées et superposées.
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Polyéthylène : Dyneema®, Spectra®. Flexibles et résistants, ces matériaux sont largement utilisés pour leur performance similaire aux aramides.
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Nylon balistique : Une option résistante, principalement utilisée pour la fabrication de la housse du gilet.
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Acier balistique : Acier avancé à très haute résistance (AHSS) et acier trempé et revenu (Q&T). Réputés pour leur résilience face à de multiples impacts d'ogives provenant de calibres les plus menaçants, il s'agit d'un matériau largement utilisé à travers le monde dans la protection de biens (véhicules blindés) et de personnes (protection balistique). Nous utilisons ce type d'acier pour nos plaques Armox et Line-X BP.
- Céramique balistique : Légère et mobile, la céramique est couramment utilisée pour les opérateurs souhaitant gagner en mobilité, bien qu'elle puisse présenter des limites en termes d'absorption d'impact multiples.